vendredi 5 septembre 2014

«Das glück hat flügel»

bq Das glück hat flügel. eq
bqLe bonheur a des aileseq


C'est pourquoi je prends l'avion pour me rendre en Allemagne afin d'y visiter ma bonne amie Gundi! Voilà maintenant deux ans que nous nous sommes rencontrées au Québec (elle était venue y séjourner pendant plusieurs mois, afin de finir son année scolaire dans un milieu francophone), et voilà également deux ans que nous ne nous sommes pas revues!
Étant plus jeune que moi, il y avait peu de chances que nous nous rencontrions, mais heureusement, la vie a voulu que nos chemins se croisent dans le cadre d'un cours de théâtre! D'une chose en amenant une autre, nous nous sommes liées d'amitié et avons fait quelques activités ensemble, en plus de notre cours hebdomadaire du vendredi soir... C'est ainsi que l'amitié grandit!



Assise dans l'avion, je pense à tout ce que j'ai pu manquer dans sa vie en deux ans: les amitiés, les amours, les péripéties et les aventures... Il y a tant de choses qui peuvent changer en quelques mois, parfois même en quelques jours! 2 ans, c'est énorme dans la vie d'un(e) jeune adulte! Bien sûr, on s'écrivait, quand on en avait le temps... mais rares étaient les moments où nous le prenions réellement. Je sais par contre que l'on ne s'est jamais oubliées et que jamais ça n'arrivera. Je resterai toujours sa «grande sœur québécoise» et elle «meine kleine Deutsche schwester»!



Avant que l'avion ne décolle, c'était pluvieux à l'extérieur, mais... Tout en haut des nuages, c'est radieux! Une fois encore, je peux admirer le coucher du soleil du haut du ciel. Magnifique!
Je commence à m'habituer à prendre l'avion! Je commence même à trouver  que c'est assez agréable... Je me trouve «Jetset» Hahaha!





Quelques heures seulement suffisent pour arriver à München. Je suis impatiente de voir Gundi... Tsé quand tu t'impatientes de quelque chose, c'est toujours-là que tout arrive lentement, hein? C'est le cas de mon bagage qui met une éternité avant d'arriver sur la plate-forme! J'en vois de différentes formes et différentes grosseurs... de différentes couleurs: des bleus, des blancs, des noirs rayés pourpre, des roses «flash», même! Ai-je besoin de vous faire un dessin pour vous illustrer que tous les bagages semblent s'être donnés le mot pour se faufiler devant le mien? Hhhhhhaaa (bruit de gorge intense) PIRE! Les bagagistes ont conspiré pour sortir mon bagage en dernier! Bon, c'est pas que j'ai mal au dos à porter mon sac d'appareil photo, là, mais... C'est un peu ça. Pourrais-tu S'IL-TE-PLAÎT arriver, espèce de bag... Ah, parlant du loup! Pas trop tôt! J'étais prête, attendant au premier rang l'arrivée des bagages. D'une main rapide, j'empoigne mon deuxième sac à dos que je mets sur mes épaules, vers l'avant. Je sors ma petite feuille colorée sur laquelle j'ai préalablement inscrit «Gundula» avec une belle fleur que j'ai soigneusement dessinée, puis me dirige vers la sortie. Sans même avoir eu le temps de lever le bras et présenter mon affiche, je remarque que Gundi m'attend tout sourire. Elle s'approche de moi, je dépose mes bagages sur le sol et nous nous faisons le plus gros des câlins, celui qui compense pour ces deux années d'absence. Un peu gênées, la conversation commence doucement. On se dirige vers son père, qui nous attend plus loin, regardant la scène, réservé.

Dans la voiture qui file à toute à l'heure, Gundi et moi, assises à l'arrière, elle derrière le siège passager et moi derrière son père, discutons maintenant de tout et de rien... Je regarde soudain par la fenêtre et remarque que le décor qui m'entoure défile à une vitesse impressionnante. Je jette un œil furtif à l'odomètre. 160 km/h!!? Gundi, amusée de remarquer ma réaction s'empresse de me dire: «Ouais, il n'y a pas de limite de vitesse, en Allemagne» Je me souviens alors que mon père m'en avais parlé, détail qui m'avait échappé un moment. Je m'en étonne donc une deuxième fois! Il faut vraiment avoir confiance en la personne qui conduit et en la capacité de conduite des autres usagers de la route! Ce n'est pas peu dire!

Arrivées à l'appartement de Gundi, je m'installe. Mon amie me donne le choix entre dormir avec elle ou bien m'installer au sol avec un petit matelas... Je choisis alors le matelas. Plus à l'aise comme ça! On ne s'endort que très tard, évidemment! Mais vient un temps où nous devons nous dire «À demain!», puisqu'une autre journée nous attend! Je suis fatiguée de ma semaine de travail au resto, alors j'ai besoin de récupérer un peu... Après tout, je suis supposée être un minimum en vacances! Non? Je ferme les yeux et laisse aller cette pensée pour faire place au sommeil qui m'envahit lentement.




◼◾◼


Ce séjour à Regensburg n'était pas des vacances. Entre visites de toute sorte, soirées, visionnements des matchs de foot (Germany V.S Brazil // Germany V.S Argentina) dont la victoire de la Coupe du monde de football 2014 gagnée par l'Allemagne et l'ambiance carrément MA-LA-DE! Gundi m'avait planifié tout un horaire! J'en ai vu et découvert, des choses, en seulement 10 jours! Et j'en ai rencontré, de nouvelles personnes! J'ai d'ailleurs gardé contact avec certaines d'entres-elles via Facebook, ce dont je me réjouie particulièrement! J'ai vécu mon expérience dans quasi tous les sens possible! 1- La vue: j'ai pu contempler de magnifiques paysages, l'incroyable architecture détaillée des monuments. 2- Le touché: j'ai été en contact avec de nombreuses personnes (surtout sur la place publique, face à la cathédrale de Rugensberg, après la victoire de la Coupe du monde 2014, où les gens s'entassaient comme des sardines pour festoyer)! 3- Le goûté: j'ai eu la chance de savourer (ou pas, mais à tout le moins goûter!) des plats typiques Bavarois (La Bavière, région de l'Allemagne). 4- L'odorat: se référer au sens no 2... Malheureusement, dans ce genre d'événement, tu n'entres pas toujours physiquement en contact avec des personnes qui sentent corporellement bon. Ceci dit... Passons-nous des détails!

Néanmoins, je peu affirmer que j'ai pleinement profité de mon expérience Allemande!

◼◾◼


Est-ce que je viens tout juste de vous décrire dans les moindres détails mon arrivée en Allemagne sans élaborer plus que cela sur le contenu? #OUI. Hahahaha! C'est mon blog, j'fais c'que j'veux!



À bientôt !





Mademoiselle
(Photos à venir, semblerait que Blogger.com rencontre de petites difficultés techniques en ce sens! Prochain arrêt: PARIS!)


samedi 16 août 2014

Texte Bonus: Péripéties à l'aéroport Charles-de-Gaulle

7 juillet 2014:
 
Je me trouve présentement à l'aéroport Charles-de-Gaulle à Paris, attendant pour mon vol en direction de München, Allemagne. L'attente est vraiment longue, parce que, pour sauver de l'argent, j'ai dû prendre le train plus tôt afin de me rendre à l'aéroport. Entre le billet de TGV de l'après-midi et celui du soir, il y avait environ 70 £ de différence alors ça valait vraiment la peine! D'après Xavier, cette énorme différence de prix est entraînée par l'affluence de fin de journée durant laquelle les gens finissent de travailler à Paris et se redirigent vers leur ville et vice versa. Dire que mon père me disait que ce n'était pas chérant, voyager, soit par TGV ou par avion (vols internes), en France... Hum!... J'aurai de p'tites nouvelles pour lui! Hahaha! Mais bon.... Tout bien considéré, je n'ai peut-être aucune morale à donner question économies:
 
J'ai eu une petite surprise lorsque je suis arrivée à la zone 5 (pour l'enregistrement des bagages): Apparemment, j'aurais réservé mes billets d'avion trop rapidement sur «L'Internet» et que j'aurais choisis «Tarif MINI»... Qu'est-ce que ça mange en hiver, ça? Bah, je ne sais pas, mais en tout cas, ça ne te donne pas la possibilité d'apporter un bagage dans la soute! Alors, pour un foutu bagage de 7 kg, j'ai dû payer 30.00£ (#SHIT!)... Si j'avais vu l'option (d'abord, ce qui n'est pas le cas, de toute façon!), j'aurais plutôt sélectionné «voyage moyen» ou quelque chose du genre, qui me donnait l'opportunité d'apporter un bagage en soute pour 15.00 £, donc, pour les doués de mathématiques: la moitié moins du prix d'aujourd'hui... Pas grave!!
 
La dame à la zone 5 m'informe donc que je dois retourner dans la zone 3 pour payer mon «««««extra bagage»»»»» (veuillez ici noter que j'insiste sur les guillemets)... Bah oui! Extra, mon cul, c'était SIIII bien indiqué sur le site Internet!! Compris, compris, j'arrête de râler!
 
Donc, je me dirige, après une file démesurément longue, une mauvaise nouvelle «EXTRA» (ohoh! quel bouffon je fais!), accompagnée d'une envie du tonnerre à s'en pisser dessus (heureusement que j'ai une bonne capacité rénale), vers la zone 3 où j'entre afin de payer pour mon immense bagage en surplus pondéral... Bizarre? On dirait la douane... Bah! C'est bien cela! La demoiselle à l'entrée de la zone 3 ne me dit rien concernant le petit collant vert au dos de ma carte d'embarquement servant à indiquer à qui de droit que je dois payer un montant supplémentaire et me désigne plutôt d'un doigt la file que je dois prendre pour la fouille des bagages à mains... Bon, à ce moment-là, je ne me posais encore aucune question: quoique je trouvais cela curieux, je continuais mon chemin vers les douaniers, en me disant que je devrais payer une fois rendue là-bas... Par contre, je regardais partout et je ne voyais  aucune personne s'acquitter de ses frais dans les environs. Alors, quelque chose me revint à l'esprit: je suis dotée de parole, alors, meilleure décision prise EVER: demander de nouveau l'information. Bravo! Fallait y penser! Comme je le pressentais, je ne me trouvais pas au bon endroit. C'était «PRÈS» de la zone 3 et non «DANS» la zone 3! Eh ben, décidément, tout est clair, ici! ;-)
 
C'est avec mécontentement que je me suis FINALEMENT dirigée vers le comptoir pour payer mon bagage. Heureusement, la dame qui m'a servit était très gentille! C'est au bout de quelques minutes que je suis retournée sur mes pas afin de traverser la douane. Et je n'ai pas attendu, cette fois! Je commence à retrouver mon sourire et ma sérénité d'esprit, jusqu'à ce que la douanière me demande de retirer mon appareil photo de mon sac, ainsi que tout mes objectifs et mon ordinateur portable (alias «mon MINI laptop»... Par contre, lui, bien que «mini» ne me fait pas BIPchier!BIP) Je demande donc à la douanière s'il est possible de simplement ouvrir mon sac, étant compartimenté à l'effet, il pourrait ainsi remplacer le bac dans lequel on doit normalement mettre nos bagages durant inspection.... Apparemment que c'était impossible... Ah bon! À l'aéroport P.-E.T de MonStréal, on ne m'avait rien demandé de tel, pourtant! Peu importe, quand on n'a pas le choix...! Je ne m'obstine pas plus longtemps avec la douanière visiblement très sympathique.
Je passe le détecteur de métal, par chance, je n'avais pas d'armes sur moi... Je m'en inquiétais, justement. ;-)
 
Une fois passée, je reprends chacun de mes gadgets. Enfin, je peux aller aux toilettes... !! Qui sont à environ 10 km de marche! Sans blague, je me dépêche, car si ça continue, un sinistre aura lieu et je ne crois pas que Groupe Kalinet (pour un travail sans retouche!) se déplace jusqu'ici! En même temps, ce n'est pas trop grave, car cette petite marche de santé (ouin!) me permet de me rapprocher de ma porte d'embarquement: la porte F29...
 
✌✌✌
 
La Floche Royale:
 
J'entre vite dans le cabinet de toilettes, dépose mon sac et me dépêche de soulager mon envie... Je suis en train d'exécuter mon besoin vital (Eh oui, foutus besoins vitaux!) quand  tout à coup, la toilette, qui, normalement dis-je bien, floche d'elle-même lorsque l'œil magique ne détecte plus rien devant, commence à me rincer le cul-LULU pendant plusieurs secondes (non, je ne les ai pas comptées). #GREAT. J'avais justement besoin d'un petit lavement fessier! :-P
 
Je sors l'air bredouille de ce moment de pur bonheur pour me diriger vers ma porte d'embarquement. Pour vrai, cette fois.
 
✌✌✌
 

Une précision essentielle:
 
Au bout de quelques écrits plus tard, je peux enfin prendre place dans l'avion qui m'entraînera vers ma bonne amie Gundi. Peu de temps après m'être installée confortablement dans mon siège, les mesures de sécurité sont expliquées par l'agent de bord qui, l'air bien sérieux, expliqua qu'en cas de dépressurisation de l'appareil, des masques d'oxygène tomberont au-dessus de notre siège, sauf... dans les toilettes. Hahaha! C'est la première fois que je l'entendais, celle-là! Hey non mais! Il faut VRAIMENT une malchance intense pour être victime d'un écrasement d'avion, mais être pris dans la salle de toilettes au moment du crash, tu bats des records!
 
✌✌✌
 
Un risque en moins:
 
Au moment du décollage, il pleut. Ce qui est rassurant de prendre l'avion en cas de pluie plutôt que n'importe quel autre type de véhicule, c'est que les risques d'aquaplanage sont infimes. Petite réflexion faite à moi-même!
 
Mademoiselle
 
Crédit de la photo: Annabelle Richard
 
 
 
 
 
 
 
 
Prochain
arrêt:
ALLEMAGNE
 
 
 
 
 
 
 

vendredi 15 août 2014

Une première semaine bien mouvementée


Vue de la fenêtre de ma chambre
La semaine 1 servit à prendre le rythme des Français... Pas évident, le décalage horaire! En plus, la vie au resto, est plus mouvementée que je ne l'aurais cru. Les horaires sont chargés et on doit travailler fort, mais les moments libres sont toujours d'agréable compagnie et c'est une grande partie de ce que j'aime ici.

Mégane partit mercredi après-midi: ce fut mon premier jour de service au restaurant. J'ai même réussi à obtenir un pourboire de 10.20 £! Bon, c'était de la part d'un seul client... Mais j'étais très fière tout de même, car pour moi qui n'ait jamais travaillé dans la restauration, c'est un exploit! Si, j'ai travaillé 9 mois au (feu) Burger King de Saint-Hyacinthe quand j'avais 17-18 ans, mais c'est VRAIMENT inutile de le préciser! :-) Le soir, Raphaëlle, Xavier et moi sommes allés chercher Melissa (une ancienne «Workawayer» du resto) et son amie Meggie (toutes deux anglophones), à la gare de Paray-le-Monial. Puis, nous nous sommes dirigés vers Digoin, un village tout près, pour dîner (souper) dans un restaurant Grecque. Xavier avait un goût de Kebab! Nous y avons passé une excellente soirée bien animée par des conversations de toute sortes.
 
À notre retour à Neuilly, les filles et moi sommes allées courir... Pour faire descendre le Kebab, ha ha ha! Nous nous sommes donc dirigées vers le chemin campagnard, armées de nos souliers de course et d'un peu de courage. Ironique de se retrouver à faire son jogging et à discuter en Anglais avec deux «Américaines» (respectivement originaires de Californie et du Wisconsin) au beau milieu d'un village typiquement Français d'Auvergne.

L'air est frais, mais légèrement humide. Je sens la brise effleurer mon visage à mesure que nous avançons à un bon rythme. Ça sent bon, la nature. Le bruit des criquets se mêle à nos conversations et les vaches, nourries le soir, s'approchent vers nous en courant, lorsqu'elles nous voient. Les oreilles bien dressées, la bouille curieuse... Et moi leur criant au passage: «BOOONJOUR, LES FIIILLES!»


 
La première semaine a passé en un éclair! Quand on se tient occupé, c'est ce qui se passe!
 

Des paysages très campagnards
Nous sommes Samedi le 5 juillet et nous sommes à Bourg-le-Comte, un petit village de deux-cents quelques habitants, situé tout près de Neuilly pour une fête Champêtre. Patrick, le voisin du resto, tenait vraiment à nous y conduire, les filles et moi! On rit, on boit du rosé-griottes, on danse des danses typiques: Le brise pied et Le petit pont, entre autres (mes préférées). Je fais la rencontre de l'entourage (famille et amis) de Patrick: Sophie, Anne-Laurence, Bénédicte, Christophe, Olivier, Amélie, Arnaud, Nathalie, Martine, Carole et Vincent... Tout le monde est tellement génial, ici. Je m'amuse comme «une p'tite folle»! Cette fête Champêtre a attiré beaucoup de gens de Bourg-le-Comte et les alentours en nous offrant un groupe de musique à tout casser qui a vite établi une excellente ambiance!
Nous rentrons aux petites heures du matin après avoir eu un maximum de plaisir tous ensemble.

04h15. Je suis enfin au lit: repos bien mérité! Je dois vite rattraper le peu de sommeil que je peux gagner, parce que demain sera une grosse journée de route. En effet, je me dirige chez Christian et Jocelyne, un couple d'amis de Raph et Xavier. C'est eux qui m'hébergeront dans la nuit de dimanche à lundi afin de me permettre un accès facile et rapide à l'aéroport Charles-de-Gaulle de Paris, où je dois prendre mon avion en direction de München, Allemagne.
 
 
Dimanche le 6 juillet 2014, 14h30. Je récupère les bagages que j'avais soigneusement préparés en vue de mon périple de 10 jours en Allemagne et mon possible saut à Paris au retour. Je descends les escaliers et sens la fébrilité monter une fois de plus en moi... Christian m'aide à engouffrer mes deux sacs à dos dans sa voiture. Je dis au revoir à Raphaëlle et Xavier que je reverrai à la fin juillet. Nous partons sous une pluie battante...

5h30 de route plus tard, nous arrivons enfin chez Christian et Jocelyne! J'ai une de ces faims! Tout pour aider, nous entrons à l'intérieur de leur demeure et ça sent la «bonne bouffe»! Mmmm !! Mais nous ne mangeons pas tout de suite en raison de quelques préparatifs restants. Par contre, je fais la rencontre de Jocelyne, une femme très sociable et aimable qui a beaucoup à raconter. Elle me parle de son domaine: l'apiculture. Je ne m'étais jamais véritablement penchée sur le sujet, pas par manque d'intérêt, simplement parce que cela n'avait jamais adonné. Nous passons à table quelques instants plus tard tout en continuant cette intéressante conversation. C'est en dégustant une délicieuse quiche accompagnée d'une salade verte que Jocelyne me propose d'aller me montrer ses ruches demain matin avant de me conduire la gare. Comme je n'ai jamais eu l'occasion de voir cela de près (laquelle, il va sans dire, ne vient pas tous les jours), j'accepte avec un réel plaisir! J'ai bien hâte d'en apprendre un peu plus sur ce domaine! Un peu plus tard, Yoan, le fils de Christian et Jocelyne arrive à la maison ce qui me permet donc de faire sa connaissance. On me l'a tellement venté, ce Yoan! :-) Je comprends maintenant pourquoi: c'est un beau bonhomme très gentil.


À bientôt!
Bien accueillie, bien nourrie, en bonne compagnie, que demander de plus? Ah oui, un bon lit moelleux pour dormir, ne serait pas de refus après une journée pareille! C'est maintenant l'heure d'aller dormir: je ne m'en plaindrai pas! Une journée de plus s'achève dans ce pays aux paysages magnifiques... Je programme mon réveil, puis m'installe confortablement dans mon lit, tout emmitouflée dans les couvertures. Une fois de plus, j'insère mes écouteurs pour me laisser transporter par mes morceaux de musique, et je repense à la journée qui m'attend. Tranquillement, je me sens emportée vers le pays des rêves...


À suivre...



Mademoiselle

 
 
 
 
 
 
 



 

mercredi 6 août 2014

La rencontre: première semaine

Je traverse du côté du quai d'embarquement de la gare.
Le dernier regard jeté autour de moi avant de traverser ne m'avait pas permis d'apercevoir Raph. Une fois de l'autre côté, un homme sort de la gare. En m'approchant, je discerne les traits de Xavier, le mari de Raph. Il m'attend tout sourire en me saluant et me demande de lui remettre l'un de mes sacs à dos afin de m'aider à le transporter jusqu'à la voiture (utilitaire sport) de Raphaëlle. Nous nous dirigeons vers la voiture en passant par l'intérieur de la gare... Je réitère ma constatation: c'est une petite gare d'une pièce et demie! Une fois dans le stationnement, je rigole en me rendant compte que Raph m'avait menti à propos de sa voiture... C'est une vieille Peugeot (''La Big Blue'' et moi j'ai une ''p'tite merde bleue'', comme j'aime bien l'appeler! Hahahaha!).
Xavier ouvre la valise de la voiture et nous y posons mes bagages d'un même geste. Nous embarquons dans la voiture et nous mettons le cap vers Neuilly-en-Donjon, où je passerai mes prochaines semaines! Je remarque que Xavier a beaucoup de conversation, ce que j'adore chez une personne. Il me demande si j'ai fait bonne route et me pose des questions  sur mes origines, semblant s'intéresser au fait que je sois québécoise. En effet, Raph et lui, m'explique-t-il, ont été durant plusieurs années au Québec, plus particulièrement en Abitibi-Témiscamingue d'où ma famille est originaire, pour la tonte de moutons... Nous passons en revue différents sujets durant le trajet vers Neuilly. Je suis impressionnée par l'excellente culture de Xavier et je l'écoute attentivement malgré la fatigue.
 
Je lis à haute voix une pancarte indiquant la direction de Lapalisse,  un village se situant dans le Bourbonnais. Xavier me dit alors qu'il connaît le propriétaire du Château de Lapalisse et me demande si je connais les 7 vérités de La palisse ou la Lapalissade. Je lui répond donc que je n'en ai jamais entendu parler. Xavier m'apprend l'origine de cette expression. En fait, le 24 février 1525, Jacques II de Chabanne, qui était seigneur de La Palice et maréchal (militaire) de François 1er, trouva la mort dans la bataille de Pavie en Italie. À la suite de sa mort et pour lui rendre hommage, ses soldats écrivirent une chanson en son honneur, dans laquelle  on y retrouvait notamment la strophe suivante: «Un quart d'heure avant sa mort, il faisait encore envie», laquelle fut déformée et réinterpréter par: «Un quart d'heure avant sa mort, il était encore en vie». Visiblement ironique, cette dernière phrase démontre une évidence. Depuis ce temps, lorsque l'on qualifie une expression ou une affirmation de Lapalissade, cela catégorise une réflexion par laquelle on souligne une évidence qui se démontre en elle-même. Puis, Xavier me dit qu'il serait peut-être possible d'aller visiter le Château de Lapalisse durant mon séjour. J'espère que nous irons :-)
 
Nous arrivons finalement au Bar-Restaurant et je fais la rencontre de ma «maman d'accueil» Raphaëlle et de Mégane, la jeune femme avec qui je partagerai ma chambre pour quelques jours. Je les trouve supers, quoique la conversation ne s'étire pas en raison du boulot. Nous sommes un dimanche, donc elles sont dans la confection des pizzas jusqu'aux oreilles. Xavier monte avec moi dans le logement à l'étage pour me montrer où est ma chambre, puis me donne tout ce dont j'ai besoin pour prendre une douche. Ahhh, la douche!! Je n'ai jamais pris une douche si savoureuse, je crois! Par la suite, je redescends pour manger une bouchée. Je suis fin prête à travailler, mais Xavier et Raph insistent pour que j'aille dormir un peu, ce que j'accepte. Cependant, je leur demande de venir me réveiller en soirée afin que je les aide dans tout le travail qu'il y a à faire. 
Il était vers les 17h00 quand je me suis assoupie.
 
 
J'entends la porte s'ouvrir, j'ouvre un œil et constate que la chambre est très sombre. C'est Mégane qui entre en catimini dans la chambre. Je regarde vers la fenêtre, il fait nuit, je réalise qu'ils ne m'ont pas réveillée. Je me rendors.
 
 
 
Je sens la lumière du soleil qui me réchauffe le visage. J'ouvre les yeux et, de mon lit, je peux apercevoir le  beau ciel exempt de nuages. Je regarde mon cellulaire pour connaître l'heure. L'écran affiche 06h00 tapantes. Je n'ai plus sommeil. Je me lève donc armée de mon ordinateur portable pour donner des nouvelles à mes proches/ami(e)s via Skype, et je descends au premier, histoire de ne réveiller personne.
Je tente une conférence à trois avec Jess et Matthy, sans succès: ils se voient entre-eux, mais moi, je ne fais que les entendre et eux ne me voient pas non plus. Décidément, Skype a du travail à faire à ce niveau! Nous discutons quand même.
Xavier se lève quelques instants plus tard et commence à déconner devant la caméra... Un vrai bouffon! Puis, il m'informe que leur chambre est au premier étage... Ce que je ne savais pas. En fin de compte, j'ai réveillé tout le monde... Oups! C'est bien moi, ça! Hahahaha !
 
 
 
✌ ✌ ✌
 
 
Ma première journée de travail se déroule très bien: j'ai appris à écrire le tableau des menus, monter les tables, puis, j'ai aidé à la cuisine... Ce sera une belle semaine, j'en suis sûre.
 
 
À suivre...
 
 
Mademoiselle
 
 

 

dimanche 3 août 2014

La route

Juste avant que les portes du Rhône Express ne se referment, une dame noire, grande et élancée, que j'estimais avoir une trentaine d'années, entre dans le train. Concentrée sur ma musique, je l'observe se diriger vers ma rangée de sièges. Il y avait plusieurs autres sièges disponibles ailleurs dans le train pourtant, mais elle choisit de s'asseoir à côté de moi... Je ne sais pas... Comme si un contact s'était établit. Par politesse, j'enlève toujours au moins l'un de mes écouteurs, quand des gens sont près de moi, comme ça, s'ils sont tentés de me parler, ils ont moins peur de me déranger. (De toute façon, vous avez déjà compris que j'adore faire la rencontre de nouvelles personnes, alors...) Comme de fait, dès qu'elle prend place, elle se présente à moi. Elle s'appelle Marceline et elle vit à Lyon. Je me présente également tout en omettant de mentionner ma nationalité... De toute façon, reconnaissant mon accent (qui me trahit, malgré tout mes efforts à bien m'exprimer #shit), elle me raconte qu'elle a habité à Montréal durant cinq ans avec ses fils, qui eux, demeurent toujours au Québec. Aimant tellement notre belle province, ils ne veulent apparemment plus revenir en France! Le Rhône Express ferme ses portes et se met en direction de la gare de Lyon de la Part-Dieu, terminus. J'apprends que les fils de Marceline ont en fait mon âge (et plus vieux), ce qui me porte à penser qu'elle a près d'une cinquantaine d'années... Wow! Elle ne fait vraiment pas son âge! Une vingtaine de minutes s'écoulent pour arriver à destination, sans qu'un moment de silence ne se place entre nous. Décidément, Marceline est une femme très gentille qui a beaucoup à raconter!
 
Le train s'immobilise, puis les portes s'ouvrent. Tout juste avant que nous débarquions, elle me propose de venir séjourner chez elle durant quelques jours afin de me faire visiter Lyon! J'accepte l'invitation avec joie, mais lui précise qu'à l'heure actuelle, il n'y a encore rien de sûr concernant mon voyage... Et donc que je ne sais pas si j'aurai le temps de tout faire ce que je veux faire! Mais je m'engage tout de même à lui redonner des nouvelles dès que je sais ce que je fais. Curieuse, elle me demande où je vais. Je lui explique alors dans un premier temps le concept du site www.workaway.info, et lui dit ensuite que ma première destination (et seule destination officielle, pour le moment) était un petit village non loin de Paray-le-Monial, la gare où je dois me rendre en provenance de Lyon de la Part-Dieu. Nous sortons du Rhône Express d'un même pas en discutant, si bien que nous oublions qu'elle doit me remettre ses coordonnées sur un bout de papier.
 
Elle me dit de la suivre jusque dans la gare et qu'elle m'orientera une fois que nous serons rendues à l'intérieur. Je lui mentionne qu'elle ne doit pas se sentir obligée de rester pour m'aider, que je demanderai des informations dans la gare, mais elle insiste pour rester auprès de moi. Marceline me raconte que, la fois où elle a été au Québec, elle et ses fils ont SI BIEN été accueillis, que maintenant, quand elle rencontre un(e) Québécois(e) sur son chemin, elle ne peut que rendre la pareille. Malgré la fatigue qui se fait de plus en plus ressentir, je l'écoute d'une oreille attentive quand elle me raconte son expérience. Je me sens vraiment choyée d'avoir un si gentil coup de mains!
 
Une fois dans la gare, elle se dirige vers la billetterie (tiens, il y a des comptoirs et des gens pour nous servir, ici!) et m'accompagne dans l'attente: il y a déjà plusieurs personnes devant nous. Puis, vient enfin mon tour d'acheter mon billet en direction de Paray-le-Monial. Chouette! La femme au comptoir me mentionne que mon train n'arrivera que dans plusieurs minutes. Encore de l'attente... Quoique, rendue où j'en suis, une minute de plus ou de moins n'y changera pas grand chose! De toute façon, Marceline doit me laisser ses coordonnées, cette attente nous permet donc de nous asseoir et d'échanger nos adresses courrielles.
 
Au bout de quelques temps, je lève les yeux vers le tableau numérique et constate que mon train est sur le point d'arriver. Je remercie Marceline du fond du cœur tout en prenant mes bagages. Je la salue et me dirige vers la sortie de la gare qui mène au quai d'embarquement.
 
Les portes sont ouvertes, j'entre dans le train en regardant mon billet pour me diriger vers mon siège.
Je monte mes lourds bagages au-dessus de ma tête et je prends place.
J'ouvre une nouvelle fois mon lecteur de musique et me laisse emporter dans mon p'tit monde...
J'entends le train qui démarre.
Prochaine destination: Paray-le-Monial !
 

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Je vois de magnifiques paysages au courant de ce voyage en train... Tantôt campagnards, tantôt plus ville que village. Beaucoup de champs, de vaches, d'arbres, de maisons à l'admirable architecture française... Je lutte contre le sommeil accablant qui s'acharne sur moi (#ViveLeDécalageHoraire), mais je ne veux pas m'endormir par crainte de manquer mon arrêt. En même temps, cette vue a de quoi m'occuper. Mes morceaux de musique résonnent dans mes oreilles et sur ces airs connus, je finis par m'assoupir malgré mon combat acharné. Je hais dormir en position assise en plus! Ton cou fini toujours par en souffrir! D'autant plus que tu baves X 1000 ! Enfin bref...

 
 
Tout à coup, je suis réveillée par une voix qui annonce que le prochain arrêt sera la gare de Paray-le-Monial! Ouf! J'ai eu de la chance sur celle-là! Je rassemble mes sacs à dos et valises, et me prépare à sortir. Le train s'arrête enfin. J'espère que Raphaëlle ne m'a pas oubliée :-P ! Je descends difficilement du train avec toutes mes choses. Wow, je suis la seule personne qui descend ici... Ça, c'est signe que l'endroit est vraiment petit! Néanmoins, c'est un très bel endroit! Je prends une photo, puis, je regarde autour de moi en cherchant du regard où traverser du côté de la gare... Je ne vois pas Raphaëlle...
 
 



À suivre...
 
 
Mademoiselle

samedi 26 juillet 2014

Lyon, aéroport: 1ère étoile de chemin

Aéroport de Lyon St-Exupery
L'avion maintenant atterri, je sors de ma rangée de sièges et je ramasse mes bagages à mains. En moi, l'incertitude se fait ressentir. Officiellement, je ne sais pas ce qui m'attend exactement. Je tente de paraître sûre de moi, comme une personne qui sait précisément où elle s'en va. J'attends en file, fin prête pour sortir de l'appareil, alors que d'autres personnes sont encore engouffrées dans leur siège. Mon Dieu que je suis heureuse de ne pas être à leur place! Quelques minutes se déroulent avant que les hôtesses n'ouvrent la porte afin que nous puissions sortir. Au bout de ce temps, les gens avancent enfin. Je suis donc le flot qui se dirige vers la sortie permettant enfin aux autres usagers de pouvoir se lever. Mégane, qui se trouve devant moi, me guide une fois rendue à l'intérieur de l'aéroport de Lyon. Nous nous dirigeons vers l'endroit où nous récupérons nos valises, puis vers les escaliers roulants descendants qui nous mènent vers les douaniers pour identification avec passeport.

Heureux mélange de fatigue et de fébrilité, je ris en voyant la scène se déroulant devant moi: la vague de gens qui attend pour passer aux douanes est telle, que la salle au-bas des escaliers se remplie à vue d'œil forçant ainsi tous les voyageurs déjà descendus à s'entasser comme des sardines pour nous laisser un once de place. À l'instant où j'étais soulagée d'être enfin en bas, je me retourne en catastrophe en me rappelant que l'on nous suivait. C'est à ce moment, que je vois les gens qui se trouvaient derrière nous, bagages à la main, remonter de moitié l'escalier roulant vers le bas par manque d'espace. Je me tourne alors vers Mégane qui regarde elle aussi le tout avec un large sourire aux lèvres, ce qui me fait rire encore davantage. Puis, en observant tout autour de moi, je constate que tout le monde, malgré l'épuisement du vol, regarde cette absurdité avec la nette envie de rire aux éclats! Bredouilles, nos compagnons de vol demeurent tout en haut, les uns regardant toujours vers le bas ne semblant pas trop comprendre ce qui se passe, les autres, avertissant les voyageurs qui approchent en grand nombre, de patienter un moment avant de descendre!

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Quelques minutes plus tard, des agents de sécurité arrivent enfin pour nous ouvrir la porte de la pièce toute vitrée où nous nous trouvons, afin que nous puissions former une longue file d'attente vers les douaniers. Une énième attente qui semble interminable s'installe. Nous avançons lentement. Très lentement. Petit à petit, je vois notre objectif se rapprocher. (Matthy: «il est petit, mais il est là», oui, comme dans Titanic) Finalement, nous arrivons près du bureau des douaniers et nous remarquons que la file se sépare en deux. Mégane et moi se mettons dans une rangée différente pour passer en même temps. Non, mais, stratégiques, les filles! Nous parlons de tout et de rien pour passer le temps, puis, c'est enfin notre tour. Je m'avance donc vers le douanier, qui était en fait un agent de la Police Nationale (oups), et lui présente mon passeport à sa demande. Il regarde mon document, puis me regarde. Je le regarde sans cligner. Il baisse les yeux une nouvelle fois vers mon document, puis me regarde. Je le regarde toujours. Il regarde mon passeport de nouveau et, à ma grande surprise, il me regarde. Je suis figée devant tant de minutie, je le FIXE d'un regard franc...............
«Bienvenue en France, bon voyage!», me dit-il enfin.
À cette instant précis, dans ma tête, il se passe ceci: «Bon ben pas trop tôt, ça peut bien être long, votre affaire, à regarder tout le monde comme ça!»
Je passe les portes et me retourne pour voir où en est Mégane avec son douanier (euh, pardon, agent de la Police Nationale!). Apparemment, la rigueur au travail est une valeur importante, ici. C'est à son tour de passer les portes.

Les parents de Mégane l'attendent assidûment de l'autre côté. Elle les salue et les embrasse, puis m'introduit. Son père et sa mère nous indiquent donc qu'ils ne savent pas exactement où se trouve la Gare de la Part-Dieu et donc qu'ils ne me seront d'aucune aide. Par contre, ils ne me laissent quand même pas là... Bien intentionnés, ils m'indiquent où est le comptoir d'informations des trains, me saluent et s'en vont à la maison... La maison... Hey, «j'ai tu» hâte de rentrer à la maison, moi !!
C'est l'insécurité qui parle. Ta gueule! Je m'fou de ce que tu penses, toi!

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Le type au comptoir d'informations m'indique où je peux acheter mon billet de train:
«Montez les escaliers, tournez à gauche, prenez le couloir à votre droite, allez tout au fond, vous verrez des escaliers, descendez-les, ce sera là.» Non, mais un chausson, avec ça? C'est donc compliqué, ça, quand t'as pas beaucoup de sommeil dans l'corps!? J'ai mes deux sacs à dos, ma valise, ma fatigue et mon corps fatigué à traîner: c'est beaucoup! Bon, tant pis... C'est pas comme si j'avais le choix, hein? J'me lance!
 
Je déambule dans les couloirs avec toutes mes affaires en ne cessant pas de penser au siège de train confortable qui m'attend. Quand t'en es rendue-là, t'es mal!
Je descends enfin la dernière marche d'escaliers donnant sur une vaste pièce encadrée de grands murs vitrés. Je regarde à ma gauche, puis à ma droite cherchant du regard un comptoir avec une petite Madame qui me vendrait un billet de train... Pour me rendre compte, à mon GRAND plaisir (ceux qui me connaissent décerneront ici ma plus sincère IRONIE ;-) !), qu'il n'y avait pas ce fameux comptoir. Eh bien NON mon ami(e)! Que des guichets! Merde, le contact humain! Allez hop, on te remplace! J'adore ça!
Déçue, je me dirige vers l'un de ces magnifiques guichets automatiques. Je lis les instructions: jusque là, tout va bien! Ça se corse au niveau du paiement. J'insère ma carte de crédit, j'entre mon code, la machine me dit CODE BON, puis dans sa grande logique, annule ma transaction. Optimiste, je ré-essaie. IDEM. Sérieusement? Pff! Plantée devant le guichet, je tente de comprendre ce qui peut bien se passer... Allez, dis-moi quel «deal» je dois faire avec toi, pour que tu me donnes mon billet de train?
Au bout d'un moment à fixer son écran, en grande observatrice que je suis, je remarque ensuite que la machine offre l'option de payer avec des billets de 5, 10 ou 20 €. Je mets sur le dos de la fatigue le fait de ne pas avoir remarqué avant.
Ayant planifié un montant d'argent liquide pour des imprévus du genre, je recommence une fois encore la transaction et tente de régler cette dure bataille en achetant la machine avec quelques billets de banque. Eh ben, devinez quoi? Elle ne les prends pas. Je tente le tout pour le tout, tentant de lui faire gober, NON. MADAME la machine ne veut rien savoir. Je me tanne. Je vais voir ailleurs en essayant sa voisine! Même caprice...
 
Je lève les yeux vers le tableau numérique qui indique que le prochain train arrive dans 4 minutes. Boooonnnn... Rater un train! Comme si ça me disait, ça, ce matin!! Légèrement dépourvue, je regarde tout autour: un homme est assis sur un banc non loin de mon guichet, la seule personne aux alentours. Je me dis qu'il saura bien comment ça fonctionne et que je ne risque rien de lui demander un coup de mains!... Il ne parle pas français, me répond-t-il. Hey, fallait bien que je sois en France aujourd'hui, pour que le seul type que je croise et pouvant potentiellement m'aider ne parle pas français!
 
Devant me passer de cette aide potentielle, j'essaie de nouveau, ré-ré-essais, mais rien n'y fait.
 
Sur le point de me fâcher avec le guichet, une dame Suisse retentit de nulle part (bon, je suppose qu'elle est arrivée par les mêmes escaliers que moi, mais bon) et me demande de l'aide pour sa transaction.
Écoutez, Madame, je voudrais bien vous aider, mais je suis dans la même situation que vous. 
 
RhôneExpress
Apparemment, nous assistons à une grève technologique, ce matin! Great.
Ensemble, nous essayons d'obtenir notre billet de train respectif... Ça l'aidera peut-être pas, mais chose certaine, ça ne nuira en rien! La dame essaie toutes ses cartes les unes après les autres et la dernière d'entre-elles fonctionne enfin! Donc, après lui avoir expliqué que je lui redonnerais le montant de mon billet en monnaie, elle prend deux billets de train. Nous faisons notre transaction et courrons vers le train s'apprêtant à partir. Malgré que je sois ravie que cette «étoile de chemin» me soit venue en aide, la dame Suisse et moi nous assoyons chacune de notre côté. Je mets mes écouteurs et commence à écouter ma musique.
 
 
Les portes du train demeurant ouvertes, j'attends patiemment le départ du Rhône Express...
 
 
 
Mademoiselle

mercredi 23 juillet 2014

Loin des yeux, près du coeur (part 2)

Je suis assise dans l'avion, je regarde la ville de Montréal devenir de plus en plus petite, de plus en plus loin, de plus en plus belle à mes yeux... C'est fou ce qu'une chose ou une situation peut nous manquer, quand on a conscience qu'on peut la perdre de vue! Malgré l'énervement, je regarde partout à-travers le hublot... Je ne veux rater aucune seconde du décollage! Je ne me rappelais pas du feeling que ça faisait que de se sentir soulever, sentir que l'on ne touche plus le sol #spécial !
Une fois tout en haut, à notre altitude pour tout le vol, j'ouvre mon album. Je commence à le feuilleter et à lire les messages qui s'y cachent à l'intérieur... C'est d'ailleurs comme cela que je fais la connaissance de ma «compagne de vol», parce qu'elle me demande ce qu'est ce livre! Je lui explique donc que j'ai beaucoup de chance d'avoir les ami(e)s que j'ai.

Elle s'appelle Mégane. Très sympathique. C'est une Française qui était en stage à Montréal depuis 2 mois et qui retourne en France. Elle me dit qu'elle adore Montréal, qu'elle s'y est fait de bons ami(e)s, mais qu'au courant de son stage, elle a réalisé que le commerce, ce n'est pas fait pour elle. Comme quoi ce n'est pas grave de se tromper, et de se reprendre autrement, mais encore faut-il essayer!

Je décide de lui partager les petits mots-surprises qui se cachent depuis presqu'une semaine dans mon album. Elle se sent vraiment choyée de les découvrir en même temps que moi. J'ai le cœur gros en lisant tout ces beaux messages à haute voix, mais étonnamment, je réussis à contenir l'émotion.. Il y a celui d'MC, qui me touche particulièrement droit au cœur, malgré que je sois touchée par tous ces beaux mots. Je me répète, mais j'ai énormément de chance. Quelle belle surprise ce fut, quel beau présent, quels beaux souvenirs demeureront à l'intérieur de cet album!
Je finis de lire les messages... de regarder les beaux visages souriants que ces photos arborent fièrement. Je me rappelle que j'ai également des «pensées-surprise de la semaine» à la toute fin de mon album et que la première, c'est aujourd'hui que je peux la découvrir! Énervée, je m'empresse de tourner les pages et de sortir le carton de la semaine: «Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même»...  Wow!!! Je pousse un soupir, c'est si inspirant... Et tellement vrai! Je pose l'album soigneusement à mes pieds pour un moment. Je me retourne vers le hublot, je souris encore en pensant à ce que je viens de lire. Je réalise que Montréal est maintenant bien loin derrière.

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Cela faisait maintenant 7 ans que je n'avais pas voyagé, 7 ans, donc, que je n'avais pas pris l'avion. J'avais oublié que je ne me sens pas particulièrement à l'aise dans les airs. Mais bon, c'est le prix à payer pour partir à l'aventure, celle que je m'apprête à vivre. Je pense à tout ce chemin que je devrai faire une fois arrivée à Lyon. Heureusement, mes inquiétudes sont vite mises de côté, puisque d'une conversation en amenant une autre, Mégane me propose de demander à ses parents qui l'attendront à l'aéroport, si la gare de Lyon de la Part-Dieu se trouve sur leur chemin de retour. Si oui, elle me dit que ses parents et elle se feraient un plaisir de venir m'y reconduire, ne me faisant aucune promesse, bien sûr, puisqu'elle n'en a aucune idée. Cependant, s'ils ne peuvent pas m'aider à ce niveau, elle me dit qu'elle m'orientera une fois rendues à l'aéroport, afin que je trouve l'endroit où acheter mon billet de train. J'accepte ce coup de main avec plaisir!

Je constate que l'odeur des repas se fait de plus en plus présente dans l'avion. Une hôtesse passe près de mon siège, je lui demande quels seront les choix au menu. Elle m'indique que nous aurons le choix entre le plat de pâtes nappées de sauce Alfredo ou une assiette de poulet servi avec riz et légumes. D'un même mouvement, Mégane et moi nous regardons pour nous demander ce que nous choisirons, l'hôtesse repart. Les pâtes seront notre choix de façon unanime.

Peu de temps après, alors que je suis, encore une fois, en train de feuilleter mon album, l'hôtesse arrive avec le repas. Malheureusement, elle nous annonce qu'il n'y a plus de pâtes et que nous devrons plutôt prendre le poulet... Ce n'est pas plus grave. Je remets donc mon album à mes pieds pour faire de la place pour mon assiette. Je n'ai pas eu connaissance que l'hôtesse de l'air avait remarqué mon album, mais, au moment de me servir, elle me dit: «C'est VRAIMENT joli, cet album... Qu'est-ce que c'est?» Je lui ai donc (une fois encore) vanté les mérites de mes pierres précieuses. Elle était vraiment touchée, pour tout vous dire !

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La nuit tombe tranquillement dans le ciel... Je me rappelle de mon expérience passée où je m'étais rendue en Italie avec un groupe d'école à la fin de mon secondaire 5, et il me revient à l'esprit que je devrais tenter de dormir un peu, puisque lorsque l'on voyage vers l'Europe, la nuit ne dure environ que trois heures! C'est le moment ou jamais! Je baisse légèrement mon dossier, branche mes écouteurs pour entendre la musique qu'offre l'avion... Après avoir fait le tour de tous les postes disponibles, mon choix s'arrête sur la musique classique, qui, à mon sens, est définitivement la meilleure! J'essaie de m'endormir, mais je ne réussis qu'à somnoler, parce que je suis «gelée comme une crotte». Je pense que la prochaine fois que je prends l'avion, je penserai à m'apporter un chandail chaud! Je laisse aller cette pensée pour faire place au peu de sommeil que j'irai chercher. Faut définitivement que j'apprenne à relaxer: «Hey, la grande, tu es en voyage, relaxe!»...

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Une voix remplace la musique classique dans mes écouteurs: «Mesdames, Messieurs, bonjour! Ici votre pilote UnTel. Nous sommes présentement à l'approche de Lyon, nous allons dans quelques minutes procéder à l'atterrissage. Pour des mesures de sécurité, nous vous prions de redresser votre siège, remonter votre tablette et boucler votre ceinture. Merci de votre attention, nous espérons que vous avez passé un bon vol et nous vous souhaitons la bienvenue à France!» Je reviens à moi. J'exécute ces mesures de sécurité, frotte mes yeux, histoire de me mettre du mascara un peu partout, et je regarde à l'extérieur!! On arrive enfin...


À suivre...


Mademoiselle